Yoles

Description

Mon tour…

En 2009, quand j’ai commencé à dessiner le Tour des yoles sur Martinique Première, le plateau était mobile et installé aux arrivées sur les plages.
Nous étions à la merci de Dame Nature avec peu de moyens pour nous abriter en cas de grosse pluie. Les sacs poubelles n’étaient jamais très loin pour protéger le matériel. Les curieux étaient à proximité à commenter la course et criaient, à en perdre la voix, le nom de leur yole.
Dès que l’occasion m’était donnée, je m’éclipsais sur la plage afin de ressentir le public et l’ambiance. Je m’amusais à mémoriser un maximum d’éléments: échoppes, odeurs de grillades, déhanchés turbulents, paroles qui tombaient comme des dominos, bougs gwos ventres repus de bière et de rhum ou encore gars exhibant des muscles gagnés à la sueur de leur front…
Par la suite, l’équipe et moi-même nous sommes retrouvés sur le plateau de Clairière, loin de toute cette agitation. Pour dessiner, je ne pouvais compter que sur les images en provenance des équipes télé qui se trouvaient sur les plages et en mer.
Il faut savoir que chaque direct dure environ quatre heures, huit jours par an, au mois d’août, mois préféré des cyclones.
Ces dernières années, grâce à l’évolution des technologies, j’ai pu enfin retourner sur les plages avec, en main, ma tablette graphique tout-terrain et retrouver ainsi l’atmosphère unique des arrivées.